Note 20
Anne-Hélène finit par dire que vus mes moyens je pouvais faire de telle sorte à ce que le programme ne soit pas mis en place et c’était vrai en fait mais, je dis 1) j’ai besoin de la pression pour atteindre les lieux bas de l’inconscient ce qui me prendrait au moins le double de temps sans elle 2) j’ai besoin de preuves éclatantes non pas tant de mon pouvoir mais de leur connerie 3) je ne peux pas m’empêcher de trouver cela drôle que de profiter de la circonstance pour inserer mon propre programme à l’intérieur de l’existant en introduisant quelques améliorations 4) une intervention de cet ordre sur une structure étatique risque de nous faire sombrer dans l’obscurantisme bien plutôt que prevu. Il y a dejà peu, sauvergardons le peu qui reste 5) ce programme, double, ne peut qu’être qu’à mon avantage. Il va détruire mes ennemis et renforcer mes amis sauf toi. Et pas toi parce que c’est trop risqué. Il faut que je te mette sur la liste des traîtres, mais un gentil traitre.
«Comment tu pourrais empêcher que le programme ne se réalise?» «Ça, il faut demander une recette à Tula. Il y a toujours des failles dans les systèmes. Des papiers qui se perdent, des documents qui disparaissent, je ne sais pas, quelqu’un avec une terrible gueule de bois qui verse son café sur le tout et prend bien soin à ce que le reste ne disparaisse pour qu’on ne remarque pas sa faute, etc. C’est vraiment le moindre des problèmes.» «T’es un peu masochiste quand même, de vouloir passer par tout cela.» «Je ne dirais pas. Je suis de bonne humeur aujourd’hui. Sask vit, je vais trouver Hannah aussi et l’avenir a une perspective. Que ne ferais-je pour mon beau petit Sask.» «Tu croyais qu’il était mort?» «Oui. Ou presque. Et le meilleur de tout est que j’ai une voie de communication maintenant, un peu bizarre mais plausible qui interagit directement avec l’entendement. Pour le bien et pour le mal. On va se faire mal aussi, mais des fois on n’a pas le choix. C’est passionnel, quoi.» «C’est vrai?» «Non, c’est une blague. Indépendamment du grand amour imposé qu’on se voue, tu ne peux pas t’imaginer le danger global qui se prépare de ce côté là du globe. Tu vois ce que je fais? Tu vois ce qu’on peut? Elle fait usage de toutes ces strategies en trouvant que c’est normal, en plus. Sans conscience des implications. Le chouchou de Tula. Tula est capable de descendre la lune pour son ‘agoraki’. Une pression sur les lignes basses en ce moment risque de foutre encore plus le merdier. Et maintenant nous avons une voie: qui se fait ‘quelqu’un à Shiri, Shiri à Paris, Paris à Moeglin, Moeglin à moi dans ‘ennemi de France’ ‘. C’est un canal extérieur, du monde des apparences dont la notion soigneusement gardée peut aider à résoudre pas mal de choses. On va s’amuser. Ce sera pire qu’avec Moeglin, ça, le sado masochisme mené aux limites du virtuosisme. Utiliser les lignes d’un Moeglin qui meurt on soupirant mon nom pour lui casser la figure, hm? Va être content le petit. On va lui faire un petit enfant à la fin pour qu’elle oublie sa mauvaise humeur.» «Elle peut faire quoi?» «Je ne sais pas. Ce con avait accès aux lignes basses de Tula, celles que Natasha et moi n’utilisions jamais. Regarde. Elle peut traduire ce système que j’ai pour obtenir de l’information en coordonnées électroniques et avoir accès à n’importe quoi. Faire disparaitre de l’information substantielle. Y mettre d’autres choses sans que personne n’y voit que du feu. Cela peut produire un chaos financier, militaire, politique. C’est des notes: «‘G’ qui est ‘Madame M’ dit que il faut promouvoir l’ascension de Merkel au pouvoir par le moyen d’une stratégie impliquant la France à travers des moyens de communication. ‘G’ pense que le pouvoir entre les mains des femmes peut avoir un impact positif sur l’Angleterre.» Si tu as la liste de 40 agents anglais en France et peux leur faire parvenir cette note de manière convaincante tu peux foutre le bordel. Personne ne va vérifier. ‘G’ a dit, c’est la déesse en place et c’est oui et amen. Et je te donne un exemple des moins dangereux. Il est impossible de savoir ce qui peut lui traverser la tête. C’est des bombes, des armes très dangereuses. Quel est son type? Elle a une structure qui copie mes stratégies psychiques en engins ou dispositifs sociaux en utilisant les moyens de Tula pour obtenir la matière brutte, les gens qui peuvent gerer le truc, etc. Tu vois mes stratégies? Vol de lignes basses, introduction de lapins dans un programme repressif, déclenchement de guerres pas le moyen du commérage, et c’est peu. Que peut faire un état major avec ça? La troisième guerre mondiale en la gagnant en plus.» «C’est petit Israel.» «Oui. Moi aussi. Il me faut d’une seule Anne-Hélène pour foutre le bordel. Sask rejoint Natasha et c’est parti. Natasha connait bien la Chine, ça fait deux pour le prix d’un.» «Ça doit être Moeglin, la Chine, alors.» «Je ne t’ai pas demandé de me faire un compte rendu de tes affaires.» «Je croyais que nous étions des alliées. Oui, pour la Bretagne, pas pour d’autres choses. Si tu savais seulement le merdier que c’est tout cela.»
«Et cependant tu as l’air contente.» «Tu sais, j’ai un référentiel simple pour ordonner la réalité. La perception intuitive d’une notion de bien être issue du fait de pouvoir gentiment me moquer de mon cher Sask. Si je pense quelque chose qui sort de ce cadre, je sais que c’est irrationnel. Il faut ordonner les pensées en vue de les ajuster au cadre fondamental et ce qui s’en sort est normalement viable. Sask est disparue quand j’avais 15 ans a peu près. Elle devait avoir 12, comme ça, approximativement. Ma notion du rationnel est un peu souspendue d’un temps passé. Elle ne s’ajuste plus à la réalité. C’est un rationnel relativement précaire, certes, parce que fondé sur une complexe situation interne que je rends d’une manière très relative en plus. Mais la notion intuitive est juste surtout si on ajoute la possibilité d’y agréer librement. Un petit ajustement et tu dis: ayant eu l’intuition de tant de bonheur à venir, je dis que je suis d’accord avec cette perspective – Sask n’a pas le droit de parler, bien sûr – dans un cadre général qui ressemble plus ou moins à cela. Toute pensée qui détermine ma volonté puise là et est conséquemment rationnelle. Et maintenant elle s’ajuste en plus à une réalité temporelle qui a un avenir, un peu tortueux, certes, mais possible. Cela maintient vivant un centre émetteur de rationalité pour vingt ans. C’est dejà pas mal. Mais il faut que je réussisse à entortiller ce Sask entre temps parce qu’elle, elle n’a pas de moyen d’ajuster sa réalité à ce qui est issu de l’inconscient.» «Elle a un programme.» «Oui. Et il faut l’énerver en essayant de perturber des coordonnées fondamentales de ce programme. Je sais peut-être pas grand chose de ce programme, mais je suis sûre qu’elle suit son plan de me mettre dans une cage pour avoir autant de femmes comme Salomon. Et je suis sûre que son programme ne pense pas la possibilité d’un plan de conquête de Jerusalem. Il suffit d’axer une stratégie sur la negative de l’un et la possibilité de l’autre pour pouvoir destabiliser sa sécurité en elle même en attendant que j’ajuste les lignes basses. 10 ans, 12? De quoi faire en tout cas.» «Cette personne est coupée en deux.» «En effet. Si tu veux que Sask se tienne tranquille et qu’il passe 2 minutes à entendre tes objections il faut que tu parles avec une femme tout en pensant que tu parles à un homme. Si tu lui parles comme si c’était une femme dans le fond, elle s’agace. Si tu lui dit ‘eh, le mec’, elle devient verte de colère parce que tu ne gardes pas les apparences. Il doit être pédé le mec. Cela suffira pour l’énerver suffisamment comme pour qu’elle se mette à courir derrière moi pendant 10 ans.» «Il va être content ton Sask après pour recevoir tes fleurs romantiques.» «C’est bien fait pour lui. Non, mais qu’est-ce que cela veut dire. Je n’ai pas le choix, ma chère, et il peut se rendre à raison ou pas. Dans le deuxième cas il ne m’intéresse pas, donc rien à cirer et dans le premier il va bien devoir entendre mes raisons.» «Mais il faut vraiment que tu publies tout cela?» «Ma très chère, c’est tous de types benjaminites, moi y compris, d’ailleurs. Même si un peu moins maintenant. Un type benjaminite, qui sauve ton Alexandre, de l’autre côté, – non, vraiment, c’est Rome, chez toi, – bon, est un type psychopathique non malade qui peut le devenir lorsqu’on ne fait pas un peu d’attention. La dimension affective est induite par l’extérieur (ce fera un long chapitre d’un de mes livres en puissance à venir aussi). Si tu ne lui dis pas: t’es con, il ne comprend pas de par ta mine lassée. Il faut dire, mon cher Sask, la toute puissance masculine, regarde le peu que je peux en faisant le chien paresseux au loin et sans moyens. A ce moment là, il dit, putain, mais ce n’est pas mal cela comme système et se dit, on peut en tirer 20 millions au moins. A ce moment là il m’écrira une profonde lettre d’amour tout en ayant demandé à Inès de la Fressange de resoudre le quizz qui permette de me séduire et ainsi avoir son système pour deux prunes. A ce moment-là il faudra l’intepeller aussi d’un peu plus près. Ela edo (viens ici), na se koitakso apo konta (que je te vois de près).» «Tu auras Moeglin à courir derrière toi aussi.» «Tu crois? Oui, peut-être. Hm. Et cependant c’est le cas Moeglin qui l’impressionne plus que le sien. C’est de l’info, ça, putain.» «Et tu vas faire quoi avec Moeglin?» «Moi? Bah, bah, j’ai dejà payé mes dettes.» «Ah non, t’es une vrai pute, toi.» «Il faut toujours profiter des accidents pour prétendre que nous sommes à son origine et ainsi payer des dettes par voie accidentelle ou faire très peur s’il le faut. Les plus grandes ressources de pouvoir proviennent de la sage utilisation de l’information qu’on sait obtenir au bon moment.» «C’est toi qui m’as mise entre les pattes de Moeglin.» «Moi? Je viens de l’apprendre. Toi, tu t’es mise entre les pattes de Moeglin toute seule.»
«Ah oui.» «Et oui. Qu’est-ce que tu fais tout le temps, espèce de choucroutte à mal d’amours? Tu traduis mes termes d’homme en puissance à venir dans une représentation de femme y correspondant pour tes projets particuliers. C’est qui la pute ici? Hm? T’as rien à cirer de moi mais de mes petites recettes, des titres flamboyants, des possibilités politiques à venir, etc. Ne te fous pas de ma tronche. De l’autre côté ce cher Moeglin s’est transformé en Sask par voie de la magie du chat au bottes: Sask va avec moi et quelle profonde étincelle.» «C’est toi qui m’as dit d’aller voir Moeglin.» «Oui. Mais regarde bien a posteriori (vaut ce texte) comment je conclus progressivement et en allant en arrière. Au début je fais de Moeglin le chef de la résistance. Après je conclus que c’est une information qu’elle a quand à ma famille qui me concerne plus qu’elle, d’ailleurs. Au début, je pense que c’est elle le psyhcopathe sado masochiste. Je dois finir par conclure que c’est une victime, en fait. Si tu regardes les mouvements, j’essaie d’obtenir une distance suffisante pour évaluer la situation en mettant une autre personne au milieu et je t’utilise, si tu veux le voir comme ça, parce que toi, tu risques de te trouver à la Sûreté si tu continues comme cela. Toi, tu profites de sa présence pour conclure à tout ce qu’il ne faut surtout pas dire ou faire, – le jus d’orange est cependant une bonne idée, – et moi j’obtiens un angle de vision qui me permet de savoir si c’est elle qui a perdu les pédales où s’il y a quelqu’un d’autre. Je ne vois rien de malsain là dedans. Au contraire. J’ai du mal à évaluer la signification de tant d’altération hormonale car je ne m’y comprends pas trop. Je garde mon référentiel affectif fondamental et les choses se passent. Je m’assoie après et je me dis, c’est bizarre tout cela, quelle est la cohérence interne? Et tu me dis que tu cèdes aux avances de l’ogre. Il faut intégrer cela aussi dans les structures générales. Mais puisque c’est fait, il faut bien en profiter.»
«Et c’est arrivé pourquoi?» «Parce que on parle deux langages différents et l’un je le comprends mal. Tout s’insère dans la mauvaise coutume du Castillo de la Mota à utiliser ces décodages d’identité érotique pour faire avec toi ce qu’ils veulent. Te mettre de serpents entre les pattes et tout cela. Ma logique propre est une logique double, en fait, qui soit s’appui sur des données plus féminines et mange donc tous les chocolats parce qu’il ne faut pas déranger cet ogre, l’autre, avec des allusions trops explicite du genre ‘t’es un egoiste’ ou sur des données plus masculines où je dis à quelqu’un ‘ton travail vaut que de la merde’. J’utilise le deuxième lorsque je suis en face d’une logique de substitution. L’homme perd sa dignité de par cette tentative de substitution et ne mérite pas d’égard. C’est le pareil pour le pareil et je te casse la gueule, c’est tout. Bon. Dans le cadre générale dans lequel on essaie d’utiliser la captation des lignes d’identité pour te soumettre aux volontés de quelqu’un d’autre, je développe une stratégie féminine, d’abord, dans laquelle la captatation est utilisée pour induire une situation de redressement d’une situation.
Dans ce cadre-là, tu vois, clairement, que j’ai dejà les codes d’identité Moeglin dans la mise en scène avec Eva. La télé que j’ai mis au milieu, c’est Eva, moi je suis l’officier allemand et Moeglin c’est Max. Pam. Qu’est-ce qu’elle n’a du dépenser en bières, quand même. Elles sont chères les Rochefort. Elle se fait avoir là. Mais la logique d’identité que j’utilise est de redressement et conséquemment parle à une identité de par la faille, non pas de par ce qu’elle est. Comme la logique en place est marginale, on va dire, elle n’implique pas des ressources affectives propres, je ne regarde donc que mon intérêt. L’information que je puis obtenir. D’un point de vue personnel je pense que la correction des situations de ce genre en vue de démultiplier les lignes ff saines, me convient. C’est sympa de ma part.
Dans cela cependant, elle comprend dans une logique masculine courante que ‘Eva est un cadeau que je lui fais’. Dans la logique: je suis avec Maxime, vous ne voulez pas ici d’un petit présent aux fantaisies érotiques débordantes? Tu te ramènes et elle se dit, nous voilà, c’est pour moi. Il y a une superposition de logiques qui s’est faite. Et comme toi tu est dans ta phase qu’est-ce qu’il est adorable ce Sask, ça se fait tout seul. Je te jure que je n’y suis pour rien.» «Et cela t’es égal?» «Je ne vais pas me marier avec toi, ma chère, j’en ai un peu assez de tant de narcissisme plus moins bien avoué. Logiquement elle va se perdre dans le labyrinthe de mon officier allemand, faisant plus tangible un tel déferlement d’évidences sur le plan linguïstique. Tilt. C’est une erreur qui va lui coûter cher. Les mecs sont comme ça. Tu les fais enculer où ils n’acquièrent pas de raison. Et là encore ils ont de quoi faire.» «Elle aurait pu éviter ton officier.» «Oui. En t’évitant. Ceci est une chaîne. Si tu laisses tout sur le plan intellectuel, où on ne fait rien d’autre que de se baiser les uns les autres sans beacoup d’harmonie, d’ailleurs, ça reste là. Elle matérialise une partie de l’affaire et l’autre se matérialise peu après par la logique intrinsèque. Und der nächste folgt zugleich. (Max und Moritz; ‘et le suivant vient juste après.’) Des farces, je veux dire. Hm. Difficile c’est histoire. Il faut savoir en tirer profit.»
«Ils sont cons les mecs, vraiment.» «Tu ne peux pas savoir à quel point, ma chère, vraiment pas. Ah. Mon pauvre officier qui va avoir un trauma maintenant pendant des années, en plus. C’est une évidence. La réalité ne se fait que du redressement des erreurs des autres. Mais qu’est-ce qu’on est, à la fin? Des serveurs d’olives aux anchois?» «Elle aime bien.» «Ah oui. Il faut faire attention avec toi, tu es en train de devenir par trop intelligente. Bon. J’espère que cela te servira au moins pour tes exercices préliminaires de ton enquête et c’est vrai que cela fera diminuer la tension politique en Bretagne pendant quelque temps. Uuf.»
«Ton surhomme en puissance à venir n’est pas le Sask?» «Non. Tu crois que je suis bête? C’est un moi, comme un frère, au masculin.» «Et elle a eu les lignes de Sask comment?» «Un accident. Les parchemins de l’intérrogatoire. Heureusement qu’elle ne connaît pas ce langage-là parce que … pauvre Sask, autrement. C’est une langue cela aussi, comme une logique. La codification en termes d’entendement des lignes basses fait une route. Il y a une repression chez Sask contre laquelle elle peut rien, c’est perçu, Shiri se casse par ces voies, – tu crois qu’on l’aurait laissé partir autrement? – en montrant la source de par les documents et les donne à Moeglin qui a un type similaire par assimilation en lignes érotiques. Moeglin l’étudie, plonge dans le fond de son inconscient et se dit ‘ça va bien pour moi, par exemple’ et se bouffe la conséquence littéraire en entier. Tu vois, à l’intérieur de ce texte où méthode il y a le principe de la plongée dans le puits de Sask et Moeglin se prend son poison aussi sans trop demander, et des élans fort amoureux presqu’enfantins pour moi. Si Moeglin s’en aperçoit elle fera de la purée avec Sask.» «Tu lui a dis que c’était Sask.» «Peut-être, allusivement. Mais je lui ai dis de changer le rhytme interne pour qu’ils ne finissent pas tous par se bouffer des potions magiques aussi. Je ne crois pas qu’elle en déduise quoi que ce soit. Mais il faut que j’engage mon officier là pour la distraire.» «Tu protèges bien ton Sask.» Dit-elle non sans un léger arrière goût de jalousie. «Je me protège très bien. Moi, d’abord. Sask est dans une position d’infériorité d’un certain point de vue. Et intervenir la dessus peut causer un excès de stress sur mon programme dejà assez surchargé. Parce qu’elle va le trouver ce Moeglin ce ‘parle avec une femme comme si c’était un homme’. Non. Mon cher officier, je suis désolée mais il faut faire des sacrifices pour la nation, des fois.» «Mais cela ne concerne pas l’Allemagne?» «Hm. Les lignes sont très surchargées. Très. Je vais te dire comme ça en deux mots ou trois. Les masses psychiques colportent un tas d’impuretés. Si tu t’observes bien, tu verras que tu as la tête claire pendant une heure, deux heures par jour. Où tu peux penser rationnellement, prendre des décisions, ordonner les choses, le reste du temps tu te meus dans un automatisme, tu fais ce que tu dois faire mais ta tête est dans les vaps, en fait. ‘Qu’est-ce que tu penses?’ ‘Euh …’ Ce ‘euh’ est une masse psychique impure, les messages vont d’un endroit à l’autre, les pressions s’exercent sur des positions fondamentales, etc. Tu me vois. Je garde une masse rationnelle pratiquement 24 heures sur 24. Tu me demandes ce que je pense, et je te dis ‘je suis en train de conclure sur l’affaire Hannah’, etc. Tu fais un programme pensant que malgré tout ton pôle rationnel est en train d’eviter que l’information des champignons n’arrive en Allemagne pour que ceux-ci ne s’agacent pas et foutent le bordel, que certaines lignes préservent des canaux envers ma soeur ou ma tante ou Herr von Gotha qui maintiennent des position stabilisantes dans le temps, comme si il y a une voix qui dit ‘je l’ai, la solution, l’espoir indéfinie de la nouvelle version de l’histoire’ et ça garde les gens dans une attente pour qu’ils ne finisse pas par se jeter dans un puits aussi. La pression qui provient de la tentative du redressement de la situation avec Sask, surcharge mes lignes envers l’Allemagne. Si ma tante se lève un beau jour de très mauvaise humeur et se dit ‘la merde, c’est une merde tout ça, on fout tout en l’air’, c’est parti. Elle fait son pot de marmelade et ça commence à tourner. Il faut donc maintenir de réserves pour ce jour là, je sens un poids sur le foie et je pense ‘mais non, ma tante, tu ne fais pas de la marmelade’, cela la fait rire et le pire est évité. Si mon cher Moeglin intervient de par une excessive perspicacité dans cette affaire, ça va pousser Sask vers le bas de l’inconscient d’où sortira la troisème guerre mondiale par derrière, tu vois, comme qui fait de la marmelade aussi, et moi, qui suis en train de me faufiler entre les lignes hautes et basses pour contre carrer la réalisation de ce magnifique projet, vais avoir deux fois plus de poids sur mes reserves. Si cela me fait perdre la communication avec ma tante, c’est le bordel qui se déclenche là bas. Non. je ne vais pas te raconter ceci, mais plus tard, car cela en dira dejà trop à ce Moeglin. Un jour je te prouverai autre chose: le rapport physique transmet plus d’information que des longs discours. D’un point de vue factuel, mais heureusement il ne sait pas décoder ce langage non plus, mon officier saura autant que moi après avoir échangé quelque mots épars et tant d’energie physique avec mon très cher Moeglin. Le pauvre. ‘Il fallait vraiment que ce ne soit un mec en plus?’ Il demanda à la fin. Il faut soigneusement apprendre à faire les différences.'»
«Tu sais, ce que j’aime chez toi c’est que tu ne catégorises pas les hommes de par les attributions physiques. C’est attributs, en fait, mais je trouve attribution très bien. On va s’inventer un nouveau français avec tout cela, aussi, à la fin. Mais à la fin de tout, car on a beaucoup à faire entre temps. C’est vrai, un mec n’est pas seulement son apparance biologique. Tiens, ce Moeglin est beaucoup plus mâle que bien d’autres que je connais.» «Tu en est arrivée au café et les pantouffles?» «Non, pas encore.» «Tu arriveras, ma chère, tu arriveras.» «Pourquoi tu crois que c’est comme cela?» «Parce que malgré ce que l’on puisse prétendre on se complémente fort bien les hommes et les femmes, ou les mâles et les femelles, en dependant des cas. Ce qu’agace le plus une femme c’est que le mec arrive et dise ‘j’ai des couilles’. Il n’y a pas beaucoup à reflêchir: elle a dejà compris que c’est quelqu’un qui croit être meilleur, qui ne va jamais admettre utiliser les ressources psychiques d’une femme, etc. Un autre super splash. Arrive un mec sympa qui t’écoute, qui ordonne sa réalité par rapport à la tienne, qui te dit merci quand tu lui apporte une solution à un problème insoluble et pas soluble comme le café, t’achète même un petit pull tout mignon, t’amène te promener à la plage dans une décapotable sans rien exiger en retour, tu te sens femme de par le contexte et la première chose qui te passe par l’esprit est de trouver un moyen pour préserver la situation et … tu lui fais un café. Ça l’arrange, quoi. Un mec qui n’a pas des couilles est dans l’obligation de faire valoir d’autres caractéristiques mâles, comme l’intelligence, le pouvoir d’action, la détermination ferme d’éviter une Indépendance de la Bretagne, etc. pour attirer une femme. Et vue la situation genérale cela prend le dessus à une vitesse épouvantable. La science nous dit que nous ne sommes qu’une masse biologique, la religion nous dit que les femmes ne servent qu’à la reproduction, l’état paie deux fois de plus à la moustache pour la moustache et vient un petit garçon tout enamouré et te dis ‘genial ce que tu fais’, ‘tiens je t’achète cela pour le double’, et ‘c’est fort l’intuition que tu as’, etc. et … ah, ma chère, cela ne vaut pas un café?» «Oui, mais bon, je ne ferais pas de café, moi, quand même.» «Hm …» «Et tu le saurais comment?» «Bah … je me serais cherchée une copine entre temps pour mon surhomme en puissance à venir qui se lévera à deux heures du matin pour m’apporter un sandwich.» «Non.» «Si. Enfin, je dis cela pour t’embêter mais elle fera du café quand même. Djenghis Khan arrache, ma chère, tu le verras.» «Tu es sûre? Avec les neurones pêtés, le foie qui saute en l’air, le troupeau qui s’échappe toutes les demi heures, tu auras encore le temps de t’inventer une love story?» «Oui. Pour le café et la sécurité plus tard de savoir que tu as succombée à ma stratégie. Tula trouve cette idée très amusante. Elle pense déjà qu’elle ne va pas seulement rouler dans la farine sa mère mais elle va la rendre jalouse en plus de Suleyman, et son frère aussi, et … son cousin aussi, et un autre aussi. Elle me réfile sa soeur entre mes pattes, quoi.»
«Mais qu’est-ce que tu fais là avec Tula?» «Je lui explique des choses et ça va causer un bordel… Elle ne sait pas ce que c’est, tout cela, les élans biologiques et tout cela. Elle est là, toute seule, à se promener dans ses mondes particuliers en mouvant toute sorte de lignes et ne saisit pas les implications fondamentales. Ces lignes là sont des lignes basses par lesquelles elle s’assujeti des asiatiques. Et pas seulement, d’ailleurs. Ce qu’elle fait c’est d’acheter les lignes érotiques en échange d’une faveur qui se rapporte normalement à la santé et les retourne en termes psychopathiques de telle sorte à ce que ces chevaliers aillent dans la détermination d’un élan amoureux massacrer la moitié du monde, si j’évalue bien les chiffres. Tu ne peux rien faire, c’est des millions dejà. Toute la journée à ne rien faire. Enfin. Selon nos étroites perspectives. Depuis quelques semaines j’ai trouvé une solution virtuelle grâce à tous ces remou menage parce que moi je lui disais: a) qu’on ne peut pas échanger une faveur x par une faveur d’autre nature. Tu me donnes un pain, je te donne un pain ou un Coca, pas une nuit avec toi. Tu me soignes, je te soigne. Peut être affectivement, mais cela doit rester sur le même plan. b) soigner a une implication morale. On doit confronter le malade à son errreur fondamentale. Mais comment ramener la raison d’action à un principe rationnel polaire lorsqu’elle est tout seule? Tu ne vas pas lui dire de tomber amoureuse dans sa chair roulante, là. Tu crées une logique à variantes de lumière, Natasha. Elle voit des obscurités mâles et des luminosités femelles. Tu lui dis: tu aimes plus cette lumière où cette autre? Et elle dit, celle-ci, la bleuâtre. Bon. Maintenant tu laisses que se passent des choses et x ‘l’officier allemand aterri chez Moeglin’ a une douce lumière bleuâtre d’une insurmontable tendresse. Tu fais un puzzle alors: situation 1, avec Eva, situation 2, conversations à la Rochefort, situation 3, Anne-Hélène se perd dans le moulin, situation 4, l’officier arrive. D’un obscur cela devient moins obscur, puis moins obscur, puis le paradis arrive. A ce moment là il y a un tremblement de terre et s’ouvrent deux possibilités: une, où la victime tombe dans un puits irréversible et on s’en fiche, Tula, et l’autre où la lumière bleuâtre fait des rafales de pluie sur un destin à venir.
La maladie est comme un dérangement logique qui affecte le plan affectif. Si Tula fait de cette référence son paramètre de raison, elle va être obligée de défaire tous ces noeuds qu’elle a accumulée pour que leur nature, fort obscure en ce moment, ne finisse par rassembler au sentiment subjectif suscité par la référence. Elle va se sentir beaucoup mieux, dejà, avec moins de poids sur les épaules, et finira probablement par trouver quelqu’un dans ses lignes qui fasse un pendant dans un rapport affectif en lignes internes. Ce qui est beaucoup plus souhaitable. Cela ne change pas fondamentalement une réalité, mais son caractère. C’est différent d’avoir 200 millions de psychopathes aveugles qui arrivent où 200 millions de nomades. Ça change du tout au rien ou l’envers.»
«On ne peut pas éviter que les nomades arrivent?» «Je ne crois pas. Ça ne vas pas notre truc. C’est une imposition de structures mâles par la violence et sans tenir compte de réalités différentes. Ce qui se meut est de l’âme, qu’est de la femme, qu’est du chemin. L’âme se trouve dans un certain rapport au corps, comme le temps à l’espace et la femme à l’homme. Les ressources psychiques sont en train de disparaitre, ma chère, nous sommes en train de nous confronter à une catastrophe d’ordre universel. Ce n’est pas possible. Retablir les équilibres implique nécessairement un concept polaire où le domaine mouvant est en soi souverain aussi. On maintient une structure spatiale solide indépendante et rapportée à des structures temporelles mouvant dans un certain ordre. Ça se voit de suite: la femme respire, l’âme existe, les nomades amènent paître leur troupeaux, le lait est meilleur, le fromage aussi, la santé s’améliore, les structures spatiales se réfermissent, les hommes n’ont plus besoin de viagra et les femmes ne font plus des Indépendance en Bretagne. Tout est bien dans le meilleur des mondes.
La Chine ne supportera pas pendant très longtemps le frein mis à des structures millénaires qui envoient des hordes barbares à travers les steppes sibériennes pour envahir nos terres lorsqu’on a encore tout mal fait, comme d’habitude. Ça se voit. Mil millions de chinois, des restrictions de génération par le control de naissance, tu peux avoir l’armée la plus puissante au monde tu ne pourras éviter que les gens ne se révoltent. Regarde. Je vais te dire: ‘Tu n’as plus le droit de manger des petits pains le matin’ quand c’est ce que tu aimes le plus. Qu’est-ce que tu dis?» «Et bien non.» «Hm. Et c’est des petits pains. Les enfants c’est entre les biens humain l’un des plus cher. Qu’est-ce que tu fais si on te dis: n’en fais pas?» «Et bien, non.» «Voilà. C’est ce que je dis aussi. Ça ne va pas durer.» «Il peuvent partir ailleurs.» «Oui… Mais il ne le feront pas. C’est mécanique. Mongols, tartares, huns, turcs, goths … ils viennent toujours par ici. Des questions d’ordre fondamental. Pas étonnant avec toutes les conneries que nous faisons. Non. Ils viendront ici. Mais ils peuvent venir de manière civilisée. ‘Bonjour, le cousin, tu veux pas te caser plutôt là, l’huile d’olive est méilleure … ah?’ La connaissance des mécanismes fondamentaux que meuvent le monde te permet non pas de changer les choses qui sont comme elles sont, mais d’ajuster ton comportenent à ce qu’il y a de telle sorte à en tirer un profit pour toi aussi. Tu ne peux pas prétendre à être plus forte que ce que meut le monde. Nous sommes de gouttes, des grains de sable.
Tu vois. Regarde l’ancien testament. Moise attend à ce que les habitants de la terre promise soient arrivés à un point d’injustice où ils ne peuvent plus se défendre. Tu sais cela et tu dis, qui? Anne-Hélène. Elle perd sa maison.» «Non.» «Pour dire. Mais tu y étais. Enfin, populations faibles: Auvergne, Bourgogne, Champagne. Ressources: minimes. Moyens de rétablissement: confrontation intuitive. Viens ici, mon cousin, on verra qui gagne. Si les ressources finissent par se ratacher à l’instinct, la survie est possible. Si elles n’y réussissent pas, la survie devient en soi impossible et dangereuse pour les populations voisine. Tu le vois. La raison ne suffit plus à empêcher une peste induite par quelqu’un qui en plus se trouve bien placé d’un point de vue social. 10 millions de morts? Demain on en aura 40. Ça va pas. Et si moi, ta voisine là, ne fais rien pour l’empêcher, après demain j’aurais 50 millions de morts chez moi. Je suis désolée mais non. Tu ne veux pas te soumettre à raison, tu te bats. Tu ne peux pas? Laisse au moins passer car cela dejà est raison.
Ça ne va plus. Le renforcement des structures étatiques accaparant le tout au détriment des ressources psychiques, nomades et autres favorise les plans irréels, absurdes et catastrophiques, en fait. Si nous ne réussissons pas à nous ratacher aux fondements intuitifs, nous mourrons également. Si tu veux mourir, tu meurs, mais moi, je n’en ai pas envie. Ta mort est la garantie de ma vie, je le sais maintenant et sauve même mes petits germains égalitaires et genéralisants. Tu peux mourrir de par la mort de ta faute et tu vis, et la mort s’en va ailleurs où cette possibilité n’existe même plus. A toi de choisir. Mais cela va de soi qu’on n’obtient rien en continuant à forcer les schèmes fondamentaux ordonnant la réalité où moi je fais les discours et Sask les lit à voix haute. Enfin, normalement il travaille un peu plus et moi un peu moins, dans le sens où ces discours sont les émanations, si tu veux, des ressources psychiques qu’il devrait traduire dans un langage adequat pour les lire à voix haute. Comme il est un peu con et dit que je ne fais rien, je lui avais promis de réveler quelques aspects de ma paresse voir, s’il ne finit pas par mourir de honte.
Le monde dans lequel nous vivons puise de ces réserves sans leur accorder la moindre valeur, respect, dignité, prix, sans leur donner même de l’espace où elles puissent se produire, genérer et réproduire. Nous sommes arrivés à un point où la femme doit même assumer les tâches de l’homme pour maintenir le simulacre de société dans laquelle nous vivons. Ça ne va plus et je n’utilise que cette petite facer que nous nous étions faits avec Sask pour montrer l’evidence, quoi.»
«C’était une farce?» «Une blague, oui. J’avais bien les moyens de faire preuve de ma présence même alors mais je trouvais cela beacoup plus amusant que de prétendre qu’il avait raison pour le mettre dans une cage aussi à la fin. Plus il prend de moi sans le reconnaître, plus je lui prend le sien sans qu’il s’en aperçoive. A la fin je fais ce que je veux car je sais d’où je prends et lui reste sans rien car il ne sait pas encore d’où cela venait. Tu veux encore autant des femmes comme Salomon? Le pauvre ne peut plus bouger, là. Tout n’est rien qu’une question d’amour propre. C’est une guerre aussi et c’est sur cela que se font les guerres. Moi, je, nomade contre lui, le citadin. Gilgamesh et Enkidu, mais cette fois-ci, c’est Enkidu qui gagnera. C’est son ridicule, tu sais. Je me tiens, vaillant homme dans ce que j’ai dit: je prépare mes discours, je lui dit de s’occuper des affaires financières, je reste chez moi, je continue à montrer du petit doigt tous les livres qu’il faut lire pour faire tant de discours, etc. Et lui, pfft, il faut encore le sortir du puits, faire des recherches transcendantales pour le ramener à la raison, il ne fait rien de tout-ce qu’il a promis, je perce ses lignes, il a l’air d’une grenouille sur son dos, par comble il tombe même amoureux d’une telle hypothèse desastreuse et le pire de tout, il suffit de faire miroiter un cheval et un titre impérial pour qu’il se mette à courir. C’est con, les mecs.» «Il a l’air d’un vrai mec, celui-là.» «Oui. Authentique et sauvage.» «Et tu ne lui feras pas de café?» «Je ne crois pas.» «Et pourquoi moi j’en ferais et pas toi?» «Bah… Parce que tu m’en fera pour l’arrangement et lui n’a encore rien fait. Ah. Et je voulais te dire par rapport à ce que fait Tula: elle ne comprend pas les notions de ‘jaloux’, ‘sexuel’, ‘tremblement de voix enamouré’, etc, et elle trouve cependant qu’elles s’justent de manière fort harmonieuses dans certains contextes. Comme elle est en train de faire ses premiers exercices pour arriver à la lumière bleue, elle a casé deja tout le monde avec tout le monde et ça va foutre un bordel monstre.» «Tu auras ton café aussi.» «Pourquoi pas. Même la genérosité a des limites.»
«Et tu ne vas pas en profiter?» «Moi? Avec les neurones petées, le foie qui a sauté dans l’air et des moutons qui partent en courant toutes les demi heures? Elle trouve cette idée très drôle aussi, ma chère.» «Elle peut manipuler les animaux?» «Je dirais pas cela manipuler mais oui, elle peut. Elle se trouve dans un lieu de la conscience qui est instinctif, donc rataché au monde animal, où elle a inseré une logique d’intelligibilité souveraine sans polarité. Très mosaique en fait. Je ne sais pas comment elle a fait cela mais ça donne des résultats quelque peu surprenants quand même.» «Elle va lui casser les couilles à mon cousin.» «Il ne mérite pas mieux, ma chère, enfin, tu me diras ce que cela veut dire, au juste?» «Avec un cheval.» «Avec un cheval.» «Mais elle ne peut pas faire cela.» «Tu verras bien que si. Et c’est peu par rapport à ce qu’elle peut.» «Tu lui as dit pour le cheval.» «Non. Elle se concocte ses propres pots de feu là dans son nouvel ordre universel. Elle trouvait l’histoire du cheval très drôle.» «Oui… Bon …» «A chacun son sens de l’humour.» «Et tu ne feras rien contre.» «Je ne disturbe presque jamais les ordres établis.» «Tu pourrais dans ce cas.» «Je ne peux pas. Cela me fait trop rire.» «Alors moi je vais lui dire qu’il ne faut surtout mais surtout pas s’engager dans cette aventure.» «Oui… C’est parti déjà.» «Il va se venger.» «Hm. C’est vrai. Elle lui donnera quelques recettes entre temps pour se débrouiller dans le bas monde.» «Et?» «Il sera en dette et ne pourra plus bouger.» «Vous êtes des vraies putes toutes les deux.» «Oui. Tu me diras qu’à defaut de serieux il vaut peut-être mieux de prendre le critère de la rigolade comme paramètre final, hm? En plus arrête-toi. On t’a dejà sauvé la vie 15 fois et tu intercèdes encore pour un petit con qui est capable de vendre toute l’armée de terre pour un baiser. Eh.» «C’est vrai. Que dire … Non, mais il ne le fera pas. Je vais me jeter à ses pieds.» «Hm. La meilleure, là. Laisse les choses comme elles sont, plutôt. Bon, il faut que j’arrange encore deux ou trois petites choses …»
«Non. Tu restes là et tu me réponds quelques questions.» «Bon … Si cela devient tellement déterminé.» «Tu vas faire quoi avec Moeglin?» «Rien. Qu’est-ce que tu veux que je fasse. Je lui ferais un café à la fin si elle arrive.» «Ah, le salaud. T’as pas honte?» «Et bien non.» «Tu publies toutes ces choses sur internet et après tu l’invites prendre un café comme si de rien n’était? Un café que tu ne fais même pas à ce cher Sask à toi qui commence à m’énerver deja un peu. Non, mais qu’est-ce qu’il est con. Te laisser partir avec Tula pour que les chiens bouffent la queue des moutons, un cheval casse les couilles à mon cousin et une colombe tombe sur ta tête, c’est serieux cela.» «Non. Mais c’est comme cela. Et en ce qui concerne le café, tu penses que c’est serieux que de t’empoisonner pour ensuite prétendre à des amourettes? Ah. L’un vaut l’autre.» «Elle n’ira pas.» «Si.» «Pourquoi?» «Pour te faire chier, pour ça. Parce que toi, tu apparaitras avec ton Alexandre au bras lui annoncer la naissance de ton premier garçon et ça va lui peter les plombs.» «Je ne vais pas faire ça.» «Tiens. Tu l’as deja au bras et en cachette. Lorsque Moeglin n’aura plus tant l’air de Sask et toi un peu moins de moi, disparait l’étincelle et tu gardes les apparences. C’est comme cela.» «Et bien oui.» «Alors? C’est bien ce que je dis.» «Et elle me fera chier pourquoi, alors. Je n’ai rien à cirer de toi, dejà.» «Oui. C’est vrai, dans le fond. C’est bien ce que je dis tout le temps aussi. Mais, tu sais, le temps passe, les choses commencent à ne pas aller trop bien, Alexandre s’en va avec une jeune de 20 ans ou tu le crois, la solitude, les souvenirs, le vieux temps, ah, c’était bien quand même, ce Moeglin, on téléphone, on nous rebiffe, aigrement en plus, et reste plus que cet idiot de Sonja, le prince mongol, non mais qu’est-ce qu’on rigolait quand même, et voilà, note ‘Madame Nicolas, vous avez la stricte interdiction de quitter le territoire national. D’ailleurs, rendez vous à la Sûreté par vos propres pieds où vous serez ramenée de force pour répondre à quelques questions.’ Glups. Nous voilà, le merdier. Alors tu dis, Sonja va bien venir m’aider, elle m’aimait bien quand même, et tu es suffisamment bête comme pour le dire à voix haute, que le prince mongol est sur le point d’arriver et l’autre qui se dit, hm, le grand jour. ‘Madame Nicolas, vous savez, je pars en voyage demain, en Equateur, retrouver votre copine-là, elle m’a invité prendre un café et je n’oublierais pas les croissants aux amandes.’ Et tu commences à hurler et à dire ‘oui, je le savais, …. long suite d’insultes et imprécations’, et l’autre qui commence à rigoler et la morale ‘Ma petite, il y a des choses qu’on ne fait tout simplement pas.'» «Et elle ira.» «Je ne crois pas mais toi, tu vas le croire. Tu vas te morfondre un peu sur ton lit étroit et plein de puces …» «Et tu m’aideras…» «Non. Je vais trouver cela très drôle. Vraiment, mais vraiment. L’un à gauche et l’autre à droite. Tu n’as pas honte, toi.» «Tu défends toujours mes ennemis.» «Lorsqu’il le faut.» «Même Alexandre.» «Ton ennemi, aussi? Hm. Oui, même Alexandre. Tout compte bien fait, je n’ai rien contre le gars.» «Mais …» «Non. Tu ne m’intéresse pas, je te l’ai dejà dit.» «Et tu t’en fous que je sois avec Alexandre.» «Moi, oui. Moeglin peut-être pas. Alors si tu joues ton jeu à double versant, fais attention à ce qu’il ne soit bien joué, au moins.» «Et Alexandre s’en fout.» «Il pense que ces fantaisies ne porte pas d’atteinte à son amour propre. Et je ferais un peu plus d’attention à sa place, mais ce n’est pas mon problème, en fait.»
«Tu ne serais jamais avec deux personnes au même temps?» «Et bien, non. Mais c’est degueulasse, quand même. Vraiment. Quelle honte. Ah. Vraiment. Pas possible ces gens.» «Pas non plus avec quelqu’un qui serait engagé ou marié.» «Et bien non. Ça ne se fait pas, c’est tout.» «Tu ne seras qu’avec ton Sask, alors.» «Non. Je n’ai pas d’engagement ferme avec mon beau garçon. Je ne lui dois rien. Et pour qu’il se décide, celui-là. S’il pense qu’il va se tirer d’affaire en disant que ma grand mère avait dit … il peut arriver en Patagonie comme ça. Tu me diras, les pingouins sont charmants, mais bon, jusqu’à un certain point. Je vais engager une affaire trouble avec ton Moeglin.» «Non.» «Si.» «Pour m’emmerder.» «Oui.» «Tu ne le feras pas.» «Aussi sur que tu ne lui feras du café.» «Et bien, je vais te fourrer tes 70 copines ou copains, d’ailleurs, entre les bras et je publierais tout sur internet après. Hm. Tu verras. Le prince mongol aux allures d’emperor avec un harem, bisexuel, en plus.» «Si tu veux me faire de la bonne pub. Imagine-toi, le super mec qui se les faits toutes et … tous.» «Non, c’est eux qui doivent t’avoir.» «Ah oui, ils peuvent toujours courir.» «Tu vas les endommager mes beaux garçons?» «Avec un concombre, oui.» «Ah non. Je n’ai plus de cousin et tu vas me massacrer mon harem, là.» «Il n’y a qu’à dire que tu ne m’intéresses pas pour que tu m’avoues ta complicité dans le programme, hm?»
«Merde. Tu vas me tuer maintenant.» «Avec un cheval, oui.» «Tu vas me tuer?»
«Non. Pourquoi faire. T’es vraiment quelqu’un de très jolie.» «Fais pas ça.» «Pourquoi pas?» «Je dois me marier encore.» «Ah, oui. Et moi je veux vivre. T’es une charmante pute, ma chère, et cela m’enchante. Hm. Tu resteras là, jusqu’à la fin avec ton … bordel. Cela fera très … eh, crédible, à la fin quand tout sortira à la lumière. Tu diras ‘je la connais pas, je n’ai rien fait, c’était Alexandre’, et tout cela et quelqu’un viendra pour dire ‘hm, la dame a un bordel, vous voulez porter crédit à ses dires?'» «Je passerai la note de frais.» «Le fait d’être la seule à qui on croit dans un bordel n’implique pas que l’on extende sa crédibilité en dehors de ses portes.»
«Tu le savais depuis le début.» «Oui. Je cherchais seulement des preuves. Hm. Quel plaisir. Hm. Deuxième joker. Ah. Quelle profonde satisfaction.» «T’es jusqu’au cou dans l’affaire de l’Indépendance de la Bretagne?» «Moi? J’ai empêché une émeute, oui. T’es dans l’affaire de la Bretagne jusqu’au cou et on te ‘sauve’ si tu me trahis, n’est-ce pas?» «Et bien, oui. Cela te fais rien?» «Pas vraiment là où on en est.» «Tu te méfies de tout le monde.» «Je n’aurais pas des raisons?» «Eventuellement.» «Je vais te dire une chose, mon petit choufleur dans un champs de beteraves: aujourd’hui tu iras voir ton amant Moeglin là et il viendra te chercher avec une voiture rouge, qu’elle n’a pas, car elle est à son frère. Oui? Si ce que je dis est vrai avise toi de changer de camps car si tu ne le fais pas je te vends comme pute à 5 USD les 10 minutes, voir si on s’entend, à la fin.»
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